Vous vous êtes déjà demandé quelles sont les légendes qui ont forgé l’histoire de l’AC Milan ? Face à la multitude de joueurs mythiques qui ont marqué le club, choisir un top 10 semble presque impossible. Cet article dévoile le classement des meilleurs joueurs de l’AC Milan, explorant leurs carrières, palmarès et influence. Découvrez pourquoi Paolo Maldini symbolise la loyauté, comment Marco van Basten a révolutionné l’attaque ou encore l’importance du numéro 6 lié à Franco Baresi. Traversez les époques glorieuses du club, de Sacchi à Ancelotti, à travers les noms gravés dans le mythe milanista.

  1. Le podium des légendes : les trois intouchables de l’AC Milan
  2. Les icônes qui ont façonné l’histoire du club
  3. Piliers du succès et maîtres de leur art
  4. L’héritage des numéros : l’histoire derrière les maillots iconiques

Le podium des légendes : les trois intouchables de l’AC Milan

Le Milan incarne une légende vivante du football mondial, portée par trois figures emblématiques : Paolo Maldini, Franco Baresi et Marco van Basten. Leur loyauté absolue, leur génie technique et leur palmarès historique ont marqué l’histoire du club et continuent d’inspirer les passionnés de football italien. Ces joueurs ont non seulement écrit les chapitres les plus glorieux du club, mais ont aussi influencé l’évolution du football moderne par leurs styles uniques et leurs contributions décisives.

1. Paolo Maldini : l’incarnation de la loyauté et de l’excellence

Paolo Maldini incarne l’âme du Milan. Défenseur central ou latéral gauche, il a révolutionné son poste par sa polyvalence et son intelligence de lecture du jeu. Sur 25 saisons (1984-2009), il a allié élégance et efficacité, devenant une icône inégalée dans l’histoire du football. Son style de jeu, marqué par une anticipation infaillible et une technique raffinée, a inspiré des générations de défenseurs.

Son palmarès impressionne : 5 Ligues des Champions, 7 Scudetti, 5 Supercoupes de l’UEFA et 2 Coupes Intercontinentales. Il a traversé les époques, de l’ère Sacchi à celle d’Ancelotti, incarnant un leadership silencieux et une carrière sans relégation. Saillant par sa régularité, il a aussi transmis ses valeurs en devenant dirigeant, prolongeant son héritage au-delà du terrain.

  • Ligue des Champions (5)
  • Scudetto (7)
  • Coupe Intercontinentale (2)
  • Coupe du Monde des Clubs (1)
  • Supercoupe de l’UEFA (5)

2. Marco van Basten : l’élégance et l’efficacité à leur paroxysme

Marco van Basten a redéfini le rôle d’attaquant moderne. Arrivé en 1987, ses six saisons milanaises ont illuminé le football par une technique époustouflante. Triple Ballon d’Or (1988, 1989, 1992), il a marqué des buts légendaires, comme sa volée contre l’Union Soviétique en finale du Euro 1988. Sa capacité à marquer de n’importe quelle manière, combinée à sa vision tactique, a fait de lui un attaquant complet. Très grand, longiligne, il possédait une technique hors du commun à cette époque à ce poste de numéro 9.

  • 3 Ballons d’Or (1988, 1989, 1992)
  • 2 Ligues des Champions (1989, 1990)
  • 4 scudetti (1988, 1992, 1993, 1994)
  • Génération des « Immortali » (1987-1993)

Malgré une carrière écourtée par les blessures, son impact sur l’équipe reste décisif. Sa lutte contre les tacles dangereux a inspiré l’interdiction des interventions par derrière (règle « Van Basten » en 1998), prouvant son influence sur l’évolution du jeu. Même aujourd’hui, son héritage est célébré comme une référence pour les attaquants.

3. Franco Baresi : le capitaine éternel et libéro de génie

Franco Baresi incarne la fidélité absolue. Recruté à 14 ans, il a défendu le maillot pendant 20 ans (1977-1997), traversant des hauts et des bas. Refusant de quitter le club lors des relégations en Serie B (1980, 1982), il a forgé sa légende. Sa capacité à anticiper les attaques adverses, tout en lançant des contre-attaques, a redéfini les attentes autour du libéro.

Avec 6 Scudetti, 3 Ligues des Champions et 2 Coupes Intercontinentales, Baresi a réinventé le rôle de défenseur. Capitaine pendant 15 saisons, il a initié les transitions offensives par des passes précises tout en anéantissant les attaques adverses. Son leadership a soudé des générations de joueurs, de Tassotti à Maldini.

  • 3 Ligues des Champions (1989, 1990, 1994)
  • 6 Scudetti (1979, 1988, 1992, 1993, 1994, 1996)
  • 2 Coupes Intercontinentales (1989, 1990)

Son épopée en 1994, disputant la finale de la Coupe du Monde malgré une blessure, symbolise son dévouement. Son numéro 6 retiré en 1997 reste un hommage à une carrière sans compromis, marquant à jamais l’âme du club. Son influence sur les jeunes défenseurs milanais est encore perceptible aujourd’hui.

Les icônes qui ont façonné l’histoire du club

4. Gianni Rivera : le premier « Golden Boy » du football italien

Gianni Rivera incarne l’apogée du football italien des années 1960-1970. Son élégance technique et sa vision du jeu ont forgé l’ADN du Milan. Élu Ballon d’Or en 1969, il fut le premier joueur italien à obtenir cette distinction.

Arrivé en 1960, Rivera a disputé 658 matchs toutes compétitions confondues, inscrivant 164 buts. Son palmarès inclut deux Coupes d’Europe des Clubs Champions (1963, 1969) et trois Scudetti (1962, 1968, 1979). Son style combinait intelligence de jeu et précision dans les passes, compensant un physique moins imposant par une maîtrise tactique exceptionnelle.

  • Il a révolutionné le rôle de meneur de jeu en Italie, imposant un modèle tactique novateur.
  • Son leadership a marqué l’ère Nereo Rocco, synonyme de défense rigoureuse et de contre-attaques foudroyantes.
  • En 1970, son but décisif contre l’Allemagne lors de la mythique demi-finale Coupe du Monde (4-3) reste gravé dans les mémoires.

Capitaine du Milan de 1966 à 1979, il a prolongé son influence au-delà du terrain en présidant le secteur technique de la FIGC, démontrant une trajectoire aussi exceptionnelle que son jeu.

5. Kaká : le dernier magicien milanais Ballon d’Or

Kaká a redéfini les codes du milieu offensif moderne lors de son passage (2003-2009). Son Ballon d’Or 2007, dernier avant la domination Messi-Ronaldo, reste un symbole de l’ère Ancelotti.

Élu meilleur joueur de la Ligue des Champions 2007, il a inscrit 10 buts dans la compétition. Son apport dans le jeu combiné avec Pirlo, Seedorf et Inzaghi a fait du Milan AC une machine à broyer les défenses.

  • En 2007, il a battu Cristiano Ronaldo (277 points) et Lionel Messi (255 points) pour le Ballon d’Or, preuve de sa suprématie cette année-là.
  • Son sprint de 70 mètres contre Manchester United en Ligue des Champions 2007 reste une référence technique, marquant l’histoire du club.
  • Avec 15 buts en 126 matchs européens, il fait partie des rares joueurs à avoir eu un impact décisif sur deux époques (Milan AC et Real Madrid).

En 2014, il est revenu au Milan AC en tant que membre du conseil d’administration, prolongeant son lien avec le club bien après sa retraite sportive.

6. Andriy Shevchenko : le « Tsar » de l’Est, buteur implacable

Andriy Shevchenko a révolutionné l’art du but à l’AC Milan. Arrivé en 1999, ce buteur polyvalent a inscrit 175 buts en 296 matchs, devenant le deuxième meilleur buteur de l’histoire du club.

Sa performance lors de la finale de la Ligue des Champions 2003 contre la Juventus illustre son sang-froid. Privé de but valide durant le temps réglementaire, il a converti le tir au but décisif, offrant au Milan son sixième trophée européen.

  • Ballon d’Or 2004, il a devancé Zinédine Zidane et Ronaldinho, imposant sa régularité sur la scène européenne.
  • Sa capacité à marquer de toutes les manières (tête, frappe, penalty) lui a permis de rester décisif sur 7 saisons.
  • Avec 48 buts en Ligue des Champions, il est le 4ᵉ buteur de l’histoire de la compétition, derrière Ronaldo, Messi et Lewandowski.

7. Ruud Gullit : la puissance et la polyvalence au service des « Immortali »

Ruud Gullit a incarné la révolution tactique d’Arrigo Sacchi. Arrivé en 1987, ce néerlandais a apporté une dimension physique inédite en Italie, formant avec Van Basten et Rijkaard le trio le plus dominant des années 1980-1990.

Son Ballon d’Or 1987 récompense un style de « football total » : capable de jouer attaquant, milieu ou défenseur, il a marqué 2 buts en finale de la C1 1989 contre le Steaua Bucarest, scellant le titre 4-0.

  • Avec Sacchi, il a remporté 2 Coupes d’Europe (1989, 1990) et 3 Scudetti (1988, 1992, 1993).
  • Sa polyvalence tactique a permis à Sacchi d’appliquer le hors-jeu collectif avec une fluidité inégalée, révolutionnant le football italien.
  • Blessé au genou en 1990, son déclin coïncide avec l’adaptation du Milan AC à la règle des 3 étrangers, limitant sa continuité.

En tant qu’entraîneur-joueur à Chelsea en 1996, il a prouvé que son influence dépassait les frontières du terrain, popularisant l’expression « sexy football » qu’il utilise encore en tant que consultant.

Piliers du succès et maîtres de leur art

8. Gunnar Nordahl : le bombardier suédois, recordman absolu

Gunnar Nordahl incarne la puissance et la régularité d’un avant-centre légendaire. Son association avec les Suédois Gren et Liedholm, formant le trio « Gre-No-Li », a redéfini le style offensif des années 1950.

Arrivé en 1949, Nordahl a inscrit 221 buts en 268 matchs, un record inégalé à ce jour. Ses cinq titres de meilleur buteur de Serie A (1950, 1951, 1953, 1954, 1955) soulignent sa domination. Son record de 38 buts en une saison (1950-51) reste gravé dans l’histoire du club.

  • Période au club : 1949-1956.
  • Poste : Avant-centre.
  • Impact et records : 221 buts en 268 matchs, 5 titres de meilleur buteur de Serie A.

9. Frank Rijkaard : l’équilibre et la force tranquille du milieu de terrain

Frank Rijkaard, l’ingrédient secret des années glorieuses de Sacchi, incarnait l’équilibre entre défense et attaque. Moins spectaculaire que Gullit ou Van Basten, son rôle était décisif pour la cohérence tactique.

Entre 1988 et 1993, Rijkaard a imposé sa polyvalence : récupérations précises, passes vers l’avant, et discipline tactique. Sa contribution fut essentielle aux succès des formations « Immortali » (1989-90) et « Invincibili » (1991-92), permettant aux attaquants de s’exprimer pleinement.

  • Période au club : 1988-1993.
  • Poste : Milieu défensif.
  • Impact et style : Équilibre entre défense et attaque, clé des équipes « Immortali » et « Invincibili ».

10. Andrea Pirlo : l’architecte, le « Maestro » devant la défense

Andrea Pirlo a repensé le rôle de meneur de jeu en s’installant en zone défensive. Son intelligence de jeu et sa vision panoramique ont permis au Milan d’Ancelotti de dominer l’Europe.

Entre 2001 et 2011, Pirlo a accumulé 401 matchs, orchestrant les transitions avec des passes longues millimétrées. Sa double Ligue des Champions (2003, 2007) et ses coups de pieds arrêtés redoutés en font un stratège incontournable. Son héritage influence encore les générations actuelles de milieux.

  • Période au club : 2001-2011.
  • Poste : Milieu de terrain (Regista).
  • Impact et style : Révolution du poste de « regista », clé des victoires en Ligue des Champions (2003, 2007).

Tableau récapitulatif des 10 légendes de l’AC Milan

Classement Joueur Période au club Matchs joués Buts Trophées majeurs (LDC + Scudetto)
1 Paolo Maldini 1984-2009 902 33 12 (5 LDC, 7 Scudetti)
2 Franco Baresi 1977-1997 719 39 6 (3 LDC, 3 Scudetti)
3 Alessandro Costacurta 1986-2007 663 33 7 (5 LDC, 2 Scudetti)
4 Gianni Rivera 1960-1979 658 164 6 (3 LDC, 3 Scudetti)
5 Mauro Tassotti 1980-1997 583 15 7 (5 LDC, 2 Scudetti)
6 Ruud Gullit 1987-1993 133 29 6 (3 LDC, 3 Scudetti)
7 Marco van Basten 1987-1995 201 125 7 (3 LDC, 4 Scudetti)
8 Gunnar Nordahl 1949-1956 268 221 2 Scudetti
9 Frank Rijkaard 1988-1993 192 17 6 (3 LDC, 3 Scudetti)
10 Andrea Pirlo 2001-2011 401 55 4 (2 LDC, 2 Scudetti)

L’héritage des numéros : l’histoire derrière les maillots iconiques

L’AC Milan incarne une tradition où chaque numéro de maillot raconte une histoire. Deux d’entre eux ont même été retirés pour honorer des légendes. Cette section, particulièrement appréciée par les passionnés, explore ces symboles culturels du club, en phase avec l’esprit de la culture du football italien. Derrière chaque chiffre se cache un héritage qui continue d’inspirer les supporters.

Les numéros retirés : le 3 de Maldini et le 6 de Baresi, un honneur éternel

Seuls deux numéros ont été retirés dans l’histoire du club, une décision rare pour un club aussi prestigieux. Le 6, dédié à Franco Baresi, symbole de loyauté et de leadership pendant vingt ans, est le premier à avoir reçu cet honneur. Ce geste souligne l’impact d’un défenseur qui a incarné l’âme du club.

Le numéro 3, associé à Paolo Maldini, reflète une carrière inégalée de 25 saisons. Une exception unique a toutefois été intégrée : ses fils pourraient un jour porter ce maillot, créant un lien dynastique rare dans le football moderne. Ces décisions révèlent comment Milan célèbre ses icônes, établissant un précédent rare dans l’histoire du football européen.

Les maillots symboliques : le poids du 9, du 10 et du 22

D’autres numéros portent un héritage lourd sans être retirés. Le 9, associé aux buteurs légendaires comme Gunnar Nordahl et Marco van Basten, génère aujourd’hui une pression accrue. Depuis Filippo Inzaghi (126 buts), neuf joueurs ont échoué à atteindre ses performances, créant une perception de « malédiction » qui intrigue les puristes.

Le 10, réputé pour les « fantasisti », a été porté par des artistes comme Gianni Rivera et Ruud Gullit. Ce numéro exige créativité et vision, reflétant l’équilibre entre technique et mentalité gagnante. Quant au 22, associé à Kaká, il est devenu légendaire grâce à ses performances lors de l’ère Ancelotti, prouvant qu’un numéro non traditionnel peut devenir iconique grâce à un individu extraordinaire.

Ces numéros, qu’ils soient retirés ou porteurs d’héritage, forment la mémoire collective du club. Chaque nouvelle génération de joueurs doit composer avec ces attentes, illustrant comment le passé continue d’influencer le présent du Diavolo.

Les légendes de l’AC Milan, Maldini, Baresi et Van Basten, incarnent la défense, l’attaque et le leadership. Avec Rivera, Kaká et Nordahl, leurs exploits ont marqué des époques glorieuses. Leur héritage, par trophées et numéros retirés, inspire encore le club dans l’histoire du calcio.

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